Entrée en matière
La nature a tous les droits. L'homme non.
C'est elle qui nous a créé, nous, et toute chose vivante sur cette planète.
Pourtant l'être humain que nous sommes ou que nous prétendons être, s'est évertué au fil du temps et par tous les moyens conscients ou non, à envahir ses territoires et à détruire les trésors qui la composent. Les conséquences ont été tragiques pour le monde animal qui a payé un lourd tribut en voyant nombre de ces espèces disparaître au fil du temps.
Rendre un infime hommage à certaines ce ces espèces, est ici notre but, bien modeste mais sincère.
De nombreux artistes locaux ont répondus présents à notre appel pour illustrer avec tout leur talent, ce phénomène dramatique et chacun d'entre eux nous a proposé le dessin d'un animal bien précis. Ces portraits, vous les retrouverez sur les flacons (bouteilles) de chacune de nos spécialités.
LE DODO- 1662
Devenu l'emblème de l'Ile Maurice pour de tristes raisons, le dodo ou didus ineptus, grand comme un dindon, pouvait prétendre sans prétention à une espérance de vie d'une trentaine d'années.
Il est la référence la plus habituellement utilisée lorsque l'on parle d'extinction d'espèces, tout le monde connaît son nom de nos jours mais personne ne l'a jamais vu et pour cause....
Le dodo a tranquillement vécu sur l'Ile Maurice pendant des millions d'années.
Du fait de l'absence totale de prédateur sur cette terre isolée, cet oiseau vivait à la fois sans crainte et sans ailes.
Quand les navigateurs hollandais ont débarqué sur l'île vers la fin du 16ème siècle, les dodos n'ont donc pas cherché à fuir, n'ayant côtoyé à cette époque que très peu d'humains.
Les envahisseurs ont de ce fait, pu en massacrer autant qu'ils voulaient et ils s'en sont donné à cœur joie.
Dès lors, l'extinction totale des dodos n'a pas tardé.
« Les dodos n'ont pas eu le temps de développer une saine peur des humains. Ils ont disparu avant même de comprendre ce qui les attaquait. »
C'est ce que nous explique l'historien Yuval Harari, dans son ouvrage SAPIENS, la naissance de l'humanité.
Il faut en effet des millénaires à une espèce pour assimiler dans ces gènes la peur d'un prédateur.
L'homme ne laisse pas aux animaux le temps nécessaire pour se défendre. Il dépasse en vitesse les réactions de la nature et ne lui laisse aucune chance...
Références :
- Sapiens la Naissance de l'Humanité Yuval Noah Harari. A lire absolument (en livre ou en bande dessinée). L'auteur nous décrit avec précision les conséquences désastreuses occasionnées par l'émergence de l'Homme sur la faune et la flore au fil des âges.
- En route vers l'extinction finale de Gilles MACANO. Ouvrage incontournable et parfaitement vulgarisé grâce à des illustrations ludiques qui enrichissent le fil conducteur du récit. Abordable aux enfants dès 10 ans et peut-être même avant...
Pour les enfants :
- La légende du DODO d'Isabelle Hoarau-Joly
- Les Bouchetrous de David Silberman DVD récent qui raconte une histoire un peu tarabiscotée, mais qui a le mérite de parler aux enfants de la disparition de certaines espèces.
LE THYLACINE- 1936
Le Thylacine, nommé également loup marsupial ou loup de Tasmanie était un mammifère marsupial carnivore de la taille d'un loup, au pelage tigré. Les scientifiques font remonter son apparition sur terre à 4 millions d'années. Il s'est largement répandu en Australie et en Nouvelle Guinée.
Des peintures rupestres du parc national du Kakadu, situé dans le Nord de l'Australie montre que le Thylacine a été chassé dans la région dès l'arrivée de l'homme il y a près de 65 000 ans. Les premières techniques de chasse en utilisant le feu pour débroussailler les territoires ont fait déjà disparaître nombre d'espèces.
Ce n'est qu'à partir du 17ème siècle, que les Européens entrent véritablement en contact avec le continent australien. Ce fut à la fin du siècle suivant que des bouleversements, notamment l'introduction du dingo ainsi que la chasse intensive, réduisirent l’habitat du Thylacine à la Tasmanie, au sud -est de l'Australie.
Cette chasse intensive fut par la suite vivement encouragée par des primes d'abattage, mises en place, notamment par les éleveurs de moutons.
Entre 1888 et 1909, près de 2200 spécimens furent décimés.
L'enracinement des colons dans son milieu naturel fut donc un facteur décisif dans la disparition du Thylacine. La déforestation qui s'en suivit, la raréfaction de ses proies ont contribué à son élimination. Le dernier Thylacine sauvage fut tué par un fermier en 1930.
Depuis 1936, l'espèce est considérée comme éteinte, cependant certains chercheurs espéraient encore prouver la présence de spécimens en vie en 2013.
Mieux connaître le Thylacine :
Pour les enfants :
- Le cauchemar du Thylacine de Davide Cali et Claudia Pamarucci. Editions La Partie
Cerf de Schomburgk - 1938
« Le cerf est l'un des animaux symboliques les plus importants des anciennes cultures du monde. Grâce à sa ramure comparable à un arbre, et qui se renouvelle périodiquement, le cerf passait déjà alors pour un symbole de vie qui se perpétue, du renouveau et du passage du temps. »
Encyclopédie des symboles sous la direction de Michel Cazenave
Le Cerf de Schomburgk est un cousin de notre cerf familier. Il s'agit d'une espèce disparue originaire de Thaïlande où elle vécut en liberté jusqu'en 1932 dans les zones marécageuses du pays.
A compter de la fin du 19ème siècle, la demande mondiale sans cesse croissante de riz, poussa à la conversion des marécages en rizières, détruisant ainsi son habitat naturel.
Le coup de grâce funeste fut donné par la chasse intensive dont elle fut l'objet par la suite.
Le dernier mâle en liberté tomba sous les balles d'un officier de police en 1932. Quant au dernier spécimen en captivité, il fut tué par un ivrogne en 1938.
On peut contempler au Musée National d'Histoire Naturelle à Paris le dernier spécimen naturalisé en entier. Malgré l'inscription à la liste rouge de 2006 de l'UICN (union internationale pour la conservation de la nature) des animaux disparus, il resterait un espoir ténu de la survivance d'une petite population du Cerf de Schomburgk non répertoriée officiellement.
En France, la population de cerfs a beaucoup fluctué durant les siècles derniers.
Après un déclin pendant la période de la Révolution, une importante croissance de la population des cervidés a été notée depuis la dernière guerre.
On nous dit souvent que cet accroissement est un danger pour la pérennité des forêts, les jeunes pousses des arbres faisant partie intégrante de l'alimentation des cerfs. C'est ici qu'interviennent les chasseurs ainsi que l'ONF (office national des forêts) qui fixe chaque année des quotas bien précis de prélèvements autorisés dans la population des cerfs, sangliers, etc.… et qui se prétendent les seuls capables de réguler ces populations, en l'absence de prédateurs naturels.
A titre indicatif, sur la période 2013-2014, le tableau de chasse se monte à 1,5 millions d'ongulés sauvages (cerfs, chevreuils, sangliers), insuffisant pour certains pour sauver nos forêts, trop pour les défenseurs des animaux qui mette en cause une gestion incohérente de l'ONF.
L'ONF augmenterait ainsi ses quotas dans le but d'alléger les dégâts occasionnés aux cultures et forêts mais surtout afin de protéger les plantations d'arbres engagées par l'office et destinées à pérenniser les revenus de l'exploitation forestière, il faut savoir que les comptes de l'ONF sont dans le rouge depuis quelques années
Tableau de chasse de la France en 2013-2014 :
1,5 millions d'ongulés sauvages
3 millions de faisans, 1,5 million de perdrix
2 millions de lièvres et lapins
450 000 renards et 50 000 autres petits carnivores
2 millions de grives
5 millions de pigeons et tourterelles
2,8 millions de canards
400 000 limicoles (barges, chevaliers et autres courlis)
1 million de corvidés (et pourtant, les corbeaux, ça ne se mange pas)
18 humains (dont un apiculteur !)
soit près de 20 millions d'animaux fusillés, par à peine 1 million d'as de la gâchette (mâles à 98%) »
Chiffres tirés de l'ouvrage de Gilles Macagno En route vers l'extinction finale !
Sans aller plus loin dans les détails, les polémiques et les débats houleux se révèlent incessants, les défenseurs d'une nature préservée sont toujours à la recherche, d'un équilibre sylvo-cynégétique qui fait l'objet de constantes tractations avec le monde de la chasse.
Mais comme bien souvent, les intérêts des hommes priment largement sur ceux d'une nature qui ne parvient plus à se défendre toute seule. La nature est notre amie et devrait le rester, sauf si elle était amenée à développer son propre système de défense.
Qui sait alors ce qu'il adviendrait de l'Homme....
La littérature et le cinéma pour y voir plus clair :
Pour les enfants :
-Le cerf aux neuf couleurs WANG YI
-Bambi des studios Walt Disney
-Le cerf se voyant dans l'eau de Jean de la Fontaine.
Pour les plus grands :
-Les grands cerfs. Bande dessinée de Gaétant Nocq d'après le roman éponyme de Claudie HUNZINGER. Ed Daniel Maghen.
-En route vers l'extinction finale ! Gilles Macagno. Ed lachaux et niestlé.
Cerf des Vosges - Carnet d'un naturaliste alsacien de Georges et Thierry JUNG. Ed. St Brice.
LE TIGRE DE JAVA-2003
Ce tigre magnifique vivait sur l'Ile de Java.
Tigre de petite taille, il arborait une fourrure aux rayures fines et serrées, un museau long et étroit, ainsi que de redoutables carnassières. On connaît peu de choses sur son comportement.
Sa présence sur l'Ile de Java est datée de près d'un million d'années. Mais moins d'un siècle a suffi pour le voir disparaître....
Au début du 20ème siècle, 28 millions d'habitants étaient recensés sur l'île de Java.
En 1975, la population atteint 85 millions d'habitants et la surface forestière ne cessa de diminuer.
Le gouvernement a décidé d'accroître de 150 % les surfaces cultivables en 15 ans.
Suite à la déforestation de son habitat naturel et à la raréfaction de ses proies telles que le cerf et le sanglier, et bien évidemment à la chasse par la population locale, l'espèce s'est éteinte en 1980.
Des parcs nationaux ont été créés en Inde et grâce à ces mesures de protection, le tigre que nous connaissons, cousin du tigre de Java, a progressé. Malheureusement ces parcs sont devenus trop exigus. Les tigres s'aventurent du coup près des habitations humaines et occasionnent des rencontres malencontreuses.
Face au milliard d'habitants en Inde, il est triste que les 3000 tigres restants posent problème....
Mieux connaître le tigre :
Pour les enfants :
- En route vers l'extinction de Gilles MACAGNO. Ed delachaux et niestlé
- Le livre de la Jungle de R. KIPLING.
- Les deux frères Film de J.J. Annaud
Pour les plus grands :
- Le tigre roman de John Vaillant Ed. Libretto
- Les 5 Terres série BD Ed. Delcourt
- Tigres dans la neige de Peter Matthiessen Editions Actes Sud
LA tortue de pintA-2012
Peu d'entre nous connaissent l’Ile de Pinta, beaucoup, par contre sauront localiser l'archipel des Galápagos dont elle fait partie ainsi que 8 autres îles.
Située en Equateur, elle couvre environ 60 km carrés.
Cette île est le milieu naturel de la célèbre tortue terrestre géante Chelonoidis abingdonii.
Le dernier spécimen supposé de l'espèce, nommé avec un peu de dérision Georges le solitaire, a été découvert en 1971.
Georges a été placé en zoo où les chercheurs ont tenté sans succès de le faire se reproduire avec l'une des 7 autres espèces de tortue géantes de l'archipel. L'espèce des tortures géantes comprend 10 espèces très proches les unes des autres.
Malheureusement le projet s'est soldé par un échec et Georges est mort en 2012 sans laisser de descendance.
Pourquoi en est-on arrivé là ?
Il faut savoir qu'au moment de la découverte de l'archipel des Galápagos en 1535 par les Espagnols, la population des tortues avoisinait alors les 250 000 spécimens.
De nos jours, 500 ans plus tard, il en reste modestement 15 000 représentants.
Une fois encore, l'homme est responsable de cet effondrement, sous la loupe en particulier les baleiniers et pirates des 18ème et 19ème siècles, qui ont vu là une
opportunité de disposer d'une quantité appréciable de viande fraîche, ressource indispensable pour les longues traversées.
Il suffisait de capturer un nombre important de tortues vivantes, de les retourner et de les stocker dans le ventre des navires. Une méthode de conservation qui permettait de remplir celui des matelots à moindre frais.
Une fois de plus, la cruauté humaine n'a pas manqué d'imagination et de pragmatisme....
Pour mieux connaître les tortues :
Pour les enfants :
- Les plus belles histoires de Franklin de Paulette Bourgeois Editons Les deux Coqs d'or (ainsi que l'adaptation en dessins animés).
- Le lièvre et la tortue de Jean de la Fontaire.
- Un amour de tortue de Roald Dhal. Editions Gallimard jeunesse
- Le voyage extraordinaire de Samy DVD jeunesse de Ben Stassen. 2010
Pour les plus grands :
- S’amuser avec le paradoxe d'Achille et la tortue. Pour ceux qui aiment les mathématiques et les résolutions d'équations.
- La tortue rouge DVD animation de Michaël Wit 2016
LION CECIL -2015
Il était une fois un lion magnifique bien reconnaissable à sa belle crinière noire, vedette incontestée du parc national du Zimbawe en Afrique, nommé CECIL.
Nullement effrayé par les visiteurs, il inspirait confiance en se laissant approcher de très près et entretenait ainsi un véritable capital de sympathie à son égard.
Sa notoriété dépassait largement les frontières de son pays.
Cecil aurait pu couler ainsi des jours heureux jusqu'à la fin de sa vie.
Malheureusement, en 2015, un chasseur américain, dentiste de son état et amateur invétéré de gros gibier en a décidé autrement.
Pour assouvir sa passion morbide, il s'est arrogé le droit d'amener la mort dans un territoire préservé.
Mais comme on le sait, l’argent abat toutes les protections et procure toutes les complicités nécessaires. Et c'est ainsi que Cecil a été pourchassé sans pitié, blessé et tué à la suite d'une longue traque mortelle de près de 40 heures.
Sa dépouille a été dépecée et sa tête coupée.
Il y a eu scandale, oui, beaucoup de protestations horrifiées, mais au final pas de condamnation.
Les poursuites engagées envers les coupables ont été abandonnées.
Comment trouver une justification à cette triste histoire... c'est impossible.
La moralité ne peut que s'effondrer sur elle-même et pleurer dans ses mains.
Voir ou Lire :
Pour les enfants :
- Le roi Lion des studios Disney
- Nuno le petit roi de Mario RAMOS. Editions L'école des Loisirs.
- Le Monde de Narnia - Le lion, la sorcière blanche, l'armoire magique de C.S. Lewis
Edtions Gallimard jeunesse.
Pour les plus grands :
- Le Lion de Joseph KESSEL.
- Les 5 terres de Lewelyn et Lereculey. Cycle 1 – Angleon Bande dessinée des Ed Delcourt.
RHINOCEROS BLANC DU NORD-2018
(Ceratotherium simum simu)
Le rhinocéros blanc est la plus grande des cinq espèces de rhinocéros.
On compte encore aujourd'hui deux sous – espèces du rhinocéros blanc. L'espèce du Nord et celle du Sud de l'Afrique.
Si celle du Sud s'en sort bien grâce à de solides et coûteux programmes de sauvegarde, il n'en est pas de même pour celle du Nord, à priori éteinte dans la nature, en cause le braconnage et les guerres civiles.
Il ne reste de nos jours plus que deux femelles issues de zoos et vivant dans une réserve au Kenya.
Le dernier mâle Sudan a eu la chance de naître en liberté en 1970.
A cette époque, on comptait encore 700 représentants de son espèce (2000 en 1960). Les différents conflits ethniques, la réduction de son habitat, et les braconnages ont réduit à 15 individus la population de rhinocéros blancs dans le nord du continent en 1980.
Sudan a été alors capturé et envoyé en zoo en Tchécoslovaquie. Là-bas, il devient le père de deux filles.
En 2009, on décide de l'envoyer dans un zoo au KENYA, ainsi que ses deux filles. On espère ainsi que le retour en milieu naturel puisse permettre une meilleure reproduction.
Ce ne fut pas le cas pour Sudan, la triste décision de l'euthanasier a été prise suite à de gros problèmes de santé. Il est mort le 19 mars 2018.
Depuis, les deux femelles ont été placées sous haute surveillance, protégées par des gardes armés pour éviter qu'elles ne soient braconnées.
Le seul espoir de perpétuer l'espèce réside dans la fécondation in-vitro avec le sperme d'autres mâles.
La menace récurrente qui pèse sur la survie des rhinocéros est bien évidemment le braconnage qui sévit en Afrique. Utilisée dans la médecine traditionnelle asiatique, la corne de rhinocéros est très convoitée et se vend jusqu'à 3000 dollars le kilo. Conséquence dramatique, on tue entre 1500 et 2000 de ces bestiaux chaque année sur le continent africain ou même dans des zoos d'Europe.
La poudre de corne de rhinocéros est consommée en chine afin d'acquérir la force du rhinocéros mâle, qui copule pendant au moins une demi – heure ! Mais aussi pour guérir du cancer ou de la gueule de bois, etc., etc....chacun appréciera...
Mieux connaître le rhinocéros :
- Sanctuaires – sauvegarde des espèces sauvages menacées. De Melvin TOULLEC - Editions Gerfaut.2018
- Le rhinocéros de Dürer de J.B. Véron - Editions Actes Sud. 2017
Pour les enfants :
- Histoires comme ça – R. Kipling Editions Belin.
Le Grand PINGOUIN - 1852
Lieu de vie : Océan pacifique Nord
Habitats : océans et côtes rocheuses
Taille : 75 à 85 cm
Le grand pingouin arborait de minuscules ailes et était incapable de voler.
Avec sa poitrine blanche et sa « veste noire », il ressemblait aux manchots. Il n'avait pourtant aucun lien
avec ces derniers même si leurs modes de vie étaient similaires.
Sur terre, il marchait avec le dos droit, se dandinant et agitant ses ailes courtaudes pour gravir des pentes
raides. Il avançait à peu près à la vitesse d'un homme, et était donc une proie facile pour les chasseurs
Grâce à ses pieds palmés, c'était un nageur rapide et gracieux qui plongeait pour rattraper du poisson. Il
pouvait retenir sa respiration pendant 15 mn.
Les couples restaient ensemble toute leur vie. La femelle ne pondait qu'un seul œuf à la fois. Les
parents le gardait au chaud et le protégeait jusqu'à son éclosion.
Chassées pour leur chair, leurs œufs, leurs plumes et leur graisse, les derniers grands pingouins ont
malheureusement disparu il y a environ 200 ans.
Bibliographie :
- « Le livre extraordinaire des animaux disparus » de Barbara Taylor chez Lille Urban.
- « Le dernier des siens » de Sylvie Grimbert Editions Anne Carriere.
LE QUAGGA- 1883
Le quagga, ce zèbre qui ne savait pas se décider
Le quagga, c'était un peu l'indécis de la savane. Un zèbre ? Presque. Un cheval ? Pas vraiment. Une sorte de version bêta du zèbre, avec un design inachevé : rayé à l’avant, uni à l’arrière, comme si Dame Nature avait manqué d’encre en cours de route.
Originaire d’Afrique du Sud, le quagga passait ses journées à mâchouiller de l’herbe et à éviter de se faire croquer par les prédateurs – une routine classique pour un herbivore. Malheureusement, il n’a pas eu la chance de se faire exterminer par un lion majestueux. Non, lui, c’est l’Homme qui l’a fait disparaître, parce que sa peau était tendance et qu’il gênait les éleveurs. Résultat : dernier spécimen mort en captivité en 1883, fin de l’histoire.
Mais attention, l’Homme n’aime pas trop les erreurs (surtout celles qu’il commet lui-même). Alors, depuis les années 1980, on essaie de le recréer en sélectionnant des zèbres qui ressemblent à un quagga. Ça s’appelle le Quagga Project, et ça donne des zèbres qui font de leur mieux pour imiter leur ancêtre disparu. Ce n’est pas tout à fait du clonage, mais plutôt une tentative de rattrapage évolutif.
Moralité ? Si tu tiens à ton espèce, assure-toi d’être soit totalement rayé, soit totalement uni. L’entre-deux, ça ne pardonne pas.
